VHPI ASPV 12. février 2024 0 Comments

Fédération allemande de l’industrie du bois (HDH), 08.02.2024

A Bruxelles, les négociations sur le règlement relatif aux emballages et aux déchets d’emballages (PPWR) sont dans la dernière ligne droite. On l’ignore souvent : il ne s’agit pas seulement des conditions-cadres pour les plastiques en tant que matériaux d’emballage. En effet, selon l’état actuel des choses, le bois, en tant que support de charge respectueux de l’environnement, est lui aussi massivement concerné par les directives prévues – et ce, bien que les palettes et les caisses en bois ne finissent justement pas directement chez le consommateur, mais plutôt chez le client industriel, comme l’explique la Fédération allemande de l’industrie du bois (HDH). “Selon la situation actuelle, le secteur de l’emballage en bois est confronté à une menace massive due à des directives de Bruxelles éloignées de la pratique, qu’il convient d’écarter également pour le bien des intérêts économiques globaux”, avertit Denny Ohnesorge, directeur général de HDH..

Après que le Parlement européen et les États membres se soient positionnés sur le projet de PPWR par des votes séparés à la fin de l’année dernière, les négociations dites en trilogue entre le Parlement, le Conseil et la Commission européenne ont actuellement lieu. “En confrontant les positions des trois parties, il apparaît clairement que les entreprises ne risquent pas seulement de subir des charges supplémentaires en raison d’une multitude de nouvelles obligations documentaires inutiles. Au contraire, des prescriptions peu pratiques en matière de recyclage mettent en péril la pérennité du secteur des emballages en bois. Outre l’économie allemande dans son ensemble, d’autres sous-secteurs de l’industrie du bois, comme l’industrie des matériaux dérivés du bois, seraient touchés.

Papier de position

Les associations de l’industrie du bois ont exprimé leur inquiétude dans une prise de position envoyée aux parlementaires (voir annexe). Il y formule des exigences clés et des propositions concrètes de modification du PPWR.

Le circuit ouvert crée de la valeur ajoutée : les palettes deviennent des panneaux

Certains négociateurs à Bruxelles s’en tiennent toujours au concept de recyclage en “boucle fermée”, un circuit fermé comme on peut l’imaginer pour certains plastiques, mais pas pour le bois, une matière première renouvelable. Une palette ou une caisse d’exportation en bois ne peut guère redevenir le même produit par recyclage, mais peut être transformée en d’autres produits en bois très précieux et durables. Les plus connus sont les panneaux de particules pour le secteur de la construction ou de l’ameublement, dont les producteurs ont recours à des emballages en bois. Les processus de production correspondent au concept de recyclage en circuit ouvert, qui est également conforme à la précédente directive-cadre européenne sur les déchets. En revanche, les projets de PPWR actuels négligent en partie les propriétés et les atouts particuliers du bois. L’industrie du bois demande donc que les emballages en bois soient exclus de certaines parties du PPWR.

Ne pas mettre en danger les produits industriels de valeur dans les emballages en bois

L’industrie du bois demande également une telle exception pour les directives relatives à ce que l’on appelle le pourcentage de vide dans les emballages. Jusqu’à présent, des pourcentages sont prévus ici pour l’espace vide maximal entourant l’emballage. Ici, le législateur bruxellois a manifestement en vue la réglementation des emballages destinés aux consommateurs, comme les paquets de chips ou les bonbons, et non les emballages industriels pour les machines, comme ceux fournis par le secteur de l’emballage en bois.

Les produits pesant plus de 100 kg devraient être exemptés du règlement PPWR afin d’éviter des dispositions absurdes et contre-productives pour les emballages industriels. De tels taux de vide maximaux mettraient en péril des produits industriels précieux.

L’industrie du bois demande également de renoncer à l’exigence d’utiliser des matériaux recyclés dans la production. En effet, pour certains emballages industriels, l’utilisation de matériaux recyclés n’est pas possible pour des raisons techniques. Une exception est donc nécessaire ici pour la matière première renouvelable numéro un.

“Les négociateurs du PPWR à Bruxelles doivent de toute urgence parvenir à des améliorations décisives pour le secteur de l’emballage en bois respectueux du climat lors des négociations en trilogue. Sinon, nous risquons un désastre non seulement pour l’industrie du bois, mais aussi pour le commerce européen de marchandises dans son ensemble”, avertit Ohnesorge, directeur général de HDH.

Fichier à télécharger : Papier de position de l’industrie du bois PPWR


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